Réalisateur français, Christophe Acker conçoit les clips de très nombreux artistes français et internationaux, d’Alain Bashung à Charlie Winston, de Catherine Ringer à Benjamin Biolay, Johnny Halliday ou Lou Doillon. Il signe aussi des films publicitaires, des documentaires ainsi que plusieurs films de création avec des artistes contemporains, des danseurs et des chorégraphes. Passionné de musique, de danse, de littérature, il est également féru d’architecture.
Après une résidence à Vichy consacrée à réaliser un portrait en mouvement de la ville et de ses habitants - qui prend la forme d’un film, de photographies et d’un livre - par le prisme de la danse intitulée One more dance (before they take the light away), Vichy Culture poursuit cette fructueuse collaboration avec Christophe Acker par une résidence estivale, du 8 au 20 août 2022, dans les quartiers prioritaires des Ailes et de Port Charmeil.
Invité à sensibiliser les habitants et les enfants du centre Social René Barjavel à son travail de cinéaste et photographe, il profite de ces rencontres pour constituer un visage à ces quartiers.
Derrières les barres d’immeubles, les vies en pointillées, les difficultés sociales, le quotidien, il décèle beauté et poésie, confiance en soi et son image.
Comme le dit Jean Renoir dans son livre, Ma vie et mes films, «Pour l’essentiel, un film est composé de sons ».
Lors de cette résidence, Christophe propose de dresser le portrait de ces quartiers et de ces habitants en les invitant à participer à un projet documentaire et poétique autour du son de la ville. De quelle manière l’environnement sonore lorsqu’on l’écoute devient, au même titre que l’architecture, l’espace de vie. Avec l’aide d’une musicienne, il propose de créer un film musical mixant la parole des habitants, les prises de sons réelles réalisées par les acteurs eux même et une intervention musicale qui sera élaborée à partir de l’intervention de la musicienne mais aussi par les habitants. Nous enregistrerons dans les quartiers ceux qui chantent, ceux qui pratiquent un instrument, aiment la musique. Cette résidence permettra aux habitants d’écouter plus précisément les sons de leur quartier. Faire l’expérience du détail sonore, de l'écoute, de la traque aux sons. Nous travaillerons aussi sur le rapport du son à l’image, de quelle manière le son peut raconter autre chose que ce que l’image nous montre. Il en résultera un film d’une dizaine de minutes, une carte postale sensible des quartiers et de leurs habitants.
Durant deux semaines, entre ateliers et rencontres, ils tissent un lien intime avec les habitants, avec les lignes rectilignes des bâtiments et l’environnement fait de béton, d’eau et de verdure.